Séjour RCV dans les Bauges (Savoie) du 2 au 7 juin 2025
Lundi 2 juin 2025 : Croix du Nivolet (1550m) 10,63 km - D+ 397m Les grosses chaleurs et le soleil éclatant de ces dernières semaines ne nous avaient pas préparés à cette météo totalement déprimée que nous annonce MétéoFrance. Pourtant, nous sommes bien 12 présents au parking de l'Inter de St Bonnet à 8h30 pour entamer ce séjour dans le massif des Bauges situés entre Chambéry, Annecy et Albertville. La route se passe sous une pluie battante qui daigne se calmer légèrement à notre arrivée à La Féclaz, station de ski nordique proche de Chambéry. La boulangerie ouverte ce lundi nous offre gentiment ses locaux pour y partager notre pique-nique avant d'entamer la montée vers la Croix du Nivolet surplombant les agglomérations de Chambéry et Aix les Bains. La traversée du plateaude la Féclaz s'engage tranquillement sous les sapins et nous devisons sereinement sous une petite ondée sans gravité. Nous passons pas le Sire, partie intégrante de la station de ski alpin du Revard, la 1° station de ski de ce type en Savoie. Le chemin est glissant et nous arrivons enfin sous la Croix majestueuse, d'une hauteur de 21,5 m et d'une envergure de 9,60m, hissée sur le Mont Nivolet à 1547 m d'altitude. Le panorama y est fantastique : dessous s'étale la Cluse de Chambéry, s'y étire le Lac du Bourget et ses 3,6 milliards de m3 (soit l'équivalent de la consommation annuelle domestique de la France) qui en font le lac naturel le plus important de l'hexagone bordé par le massif de l'Epine et du Chat préfigurant le Jura au Nord. Au loin, nous distinguons Aix Les Bains et les contreforts de la Haute Savoie. Derrière nous, le massif des Bauges nous invite à le rejoindre et nous entamons rapidement le retour vers les voitures car le mauvais temps guette. C'est sous la pluie que nous arrivons vers 17h30 au gîte des Lendagnes, au village d'Ecole en Bauges ; Solange nous y accueille avec bienveillance et immense gentillesse. Après nous être installés, nous partageons l'apéritif tout en discutant du programme du lendemain et d'autres choses parfois bien décousues. Pour le repas, nous faisons connaissance avec Lucie qui nous confectionnera nos repas des prochains jours qui se révéleront chaque jour très originaux et d'une délicate finesse.
Mardi 3 juin 2025 : Col d'Arclusaz (1767m) 19,07km – D+ 1011m Sur les conseils de Solange, nous décidons de nous lancer à l'assaut du col d'Arclusaz au sud du village. Après notre petit déjeuner, nous prenons les voitures pour quelques kilomètres au parking du couvent, couvent dont il ne reste que quelques vestiges. La montée est raide dans une forêt dense et moussue rappelant à tous la forêt vosgienne. Le chemin est glissant des suites des pluies nocturnes. Au bout de 2 h, nous prenons pied sur la combe de l'Arclusaz, alpage en synclinal dominé tout au bout par la Dent du même nom et le Chapeau de napoléon encadrant le col , but de notre itinérance. Après avoir passé les chalets de « grande montagne » (habitation/fabrication de fromages d'un côté et étable de l'autre), nous sommes intrigués par une ligne de pierres plates levées qui barre la combe d'un versant à l'autre. Cette ligne est le souvenir des conflits de droit d'alpage opposant le prieuré clunisien de Bellevaux au moniales sisterciennes du Betton. Le dernier raidillon nous mène au col d'où nous découvrons toute la vallée de l'Isère, le Grésivaudan et le massif de Belledonne. Quelques vautours nous survolent et le temps menaçant nous incite à écourter notre pique-nique. Le retour se fait tranquillement sur le large sentier pastoral puis nous plongeons par un petit senttier vers la chapelle ND de Bellevaux construite sur l'emplacement de l'ancien prieuré, monastère occupé de 1050 à la Révolution Française. L'occasion de discussions animées sur les religions... Le retour au gîte se fait à 17h00 sous un soleil radieux. Après nous être rassemblés pour ce qui deviendra le traditionnel apéro de fin de journée, nous nous savourons le délicieux repas préparé par Lucie
Mercredi 4 juin 2025 : Aix-Les-Bains – Hautecombe - Chambéry MétéoFrance nous annonce une météo exécrable ! Comme les prévisions de ces derniers jours n'étaient pas toujours fiables, nous décidons de partir sur Aix Les Bains conformément au programme annoncé. En approchant du port d'Aix, le ciel nous confirme la prévision et nous décidons de prendre le bateau pour traverser le lac et nous rendre à l'Abbaye de Hautecombe en rive occidentale du Lac. La traversée est calme, le capitaine nous explique la genèse du lac, la faune autochtone, les sommets environnants ; nous jouissons du confort de la traversée, découvrons la majestueuse construction des moines et accostons près de la grange batelière, énorme bâtisse servant de grenier pour les moines et de quai d'accostage des bateaux. Certains décident de suivre la visite de l'intérieur de l'Abbaye Royale ; celle-ci, fondée en 1125, sert de lieu de sépulture aux membres de la Maison de Savoie et quelques rois et reines d'Italie. Les gisants sont pour certains de magnifiques statuaires. L'abbaye est maintenant désertée par les moines qui ont fui la fréquentation touristique pour se réfugier dans l'abbaye ND de Ganagobie près de Sisteron (pour fuir à nouveau un jour?). La traversée retour nous amène sur Aix vers 12h30 ; nous surveillons la météo qui nous annonce des orages violents : sur le lac, le ciel est dégagé mais de l'autre côté du massif de l'Epine les orages semblent se déployer . Nous déjeunons paisiblement sur les quais du port et décidons de tenter notre chance pour une balade tranquille sur les bords du lac en direction de Brison . Au bout de 500m, le sentier est interdit pour cause de passerelle détruite par une crue ; nous rebroussons alors chemin et repartons vers nos voitures ; à ce moment, les nuages passent la barrière de l'Epine et en moins de 10 minutes une véritable tempête s'abat sur nous ! Les eaux du lac se moutonnent, les bourrasques sont violentes et nous avons juste le temps de nous réfugier dans nos voitures avant un déluge de pluie. Par téléphone, nous nous concertons et décidons de partir sur Chambéry pour y visiter le musée savoisien récemment inauguré. La visibilité sur la route est quasi nulle, l'eau ruisselle sur les parebrise sans que les essuies-glaces ne parviennent à l'évacuer. Arrivés à Chambéry, nous courons vers le musée , en faisant au préalable un détour par la cathédrale dont la particularité est la décoration en trompe l'oeil de la voûte, des absides et des chapelles. Y est tendue aussi une copie du Saint Suaire « volé » par Turin à la ville de Chambéry ! La visite du musée se révèle passionnante : maquettes des habitats traditionnels, historique des stations de ski, mobiliers, vêtements traditionnels, le tout sur des supports pédagogiques et divertissants...idéal même pour les enfants ! Soirée classique : apéro, repas et jeu de SkyJo pouir les acharnés tandis que nos hôtes fêtent de leur côté les 80 ans du propriétaire du gîte ; celui-ci, originaire de Paris, s'est installé dans les années 70 à Ecole dans la mouvance écolo-baba avec quelques amis pour y construire sa vie...50 ans après, il est toujours là et son gîte est le support de multiples activités.
Jeudi 5 juin 2025 : Plan de la Limace (1816m) 19,20km – D+ 1172m Le mauvais temps finit par peser sur notre enthousiasme, les éclaircies de courte durée succédant aux ondées de courte durée et encore et encore... Nous décidons de suivre le conseil de Solange et de nous lancer dans la montée vers la Croix d'Allante depuis le village de Jarsy. Dès le départ un chien du village décide de nous accompagner et personne n'a le cœur à le chasser ; il nous accompagnera jusqu'au sommet. Le temps est correct, tout au plus, et nous engageons la balade par une montée soutenue en sousbois ; le terrain est encore glissant ; c'est l'occasion de rappeler les conseils de marche maintes fois rappelés et maintes fois non suivis ! : petits pas, pieds à plat face à la pente, bâtons pour l'équilibre et pas pour prendre appui ... Des parapentistes nous précèdent sur la piste pastorale, nous les admirerons bientôt dans les airs. La vue est dégagée sur le Mont Trelod (mont rebaptisé « Nike » grâce à sa virgule de roches sédimentaires). Arrivés à hauteur de la Croix, nous continuons vers le plan de la Limace, le bien noommé en ces temps. La vue est lointaine vers Annecy dont on aperçoit un bout de lac et les sommets qui le surplombent. Pendant que certains posent leurs sacs sur le Plan, d'autres continuent vers la crête du Mont de la Coche d'où nous pouvons admirer l'Arcalod, le plus haut sommet des bauges culminant à 2217 m d'altitude, et tous les sommets des Bauges. Nous trouvons un abri du vent pour le pique nique et entamons la descente par Chargieux. La piste pastorale descendante s'avère lassante et nous décidons d'emprunter un petit sentier descendant vers le hameau du Carlet. Sur le chemin, nous rencontrons un officier de louveterie qui nous reproche vertement notre attitude vis à vis du chien (resté entre-temps au Plan de la Limace) ; s'ensuit un débat passionné sur le comportement que le randonneur doit adopter face à ce genre de situation... Par ce détour, notre itinéraire initialement prévu de 12 km s'alourdit considérablement pour s'établir à 19,2 km, les jambes sont lourdes en rentrant au gîte !
Vendredi 6 juin 2025 : Mont Trelod (2181m) 13,44km – D+ 1204m Aujourd'hui est prévue la grande sortie du séjour : le Mont Trelod qui domine le village de ses 2181 m. De nouveau, l'état des sentiers après les pluies nocturnes nous impose des mesures de prudence : ainsi, nous ne suivrons pas les conseils de Solange nous proposant la traversée par la brèche depuis Magnoux ; nous nous contenterons de l'aller-retour depuis le parking des Cornes que nous atteignons après avoir traversé le village de Doucy en Bauges et ses étonnants « tavalans », balcons accrochés sous les avancées des toits par des troncs recourbés. La première partie en sous-bois est raide et très glissante, la terre y est très argileuse. Nous trouvons du muguet au passage avant de déboucher sur un passage rocheux sous la majestueuse Dent des Portes. A partir de là, l'itinéraire s'établit en crête jusqu'au chalet des Gardes puis en balcon jusqu'au pied du Mont. D'aucuns pensent le sommet inatteignable tant la paroi est verticale. Pourtant, un sentier s'accroche à la paroi et par une montée sèche nous atteignons à midi le sommet du Mont coiffé d'un chapeau de tôle assez rigolo. Une vue à 360° s'offre à nous : Arcalod, Colombier, Belledonne au loin, Vanoise, Mont Blanc.... masqués par les nuages restant omniprésents ! Des Rochers nous abritent du vent et nous permettent de manger au sommet tranquillement avec même quelques rayons de soleil. Sachant la descente ardue du fait de l'humidité, nous retournons sur nos pas. La descente est bien gérée par l'ensemble du groupe, la descente dans la forêt s'annonce maîtrisée, quelques glissades plus ou moins bien gérées provoquent quelques rires jusqu'à ce que un immense cri de douleur retentisse à l'approche de notre point d'arrivée ! Fabienne s'écroule, une douleur foudroyante au pied droit. Sous l'effet de la douleur, elle manque l'évanouissement ; nous la laissons reprendre ses esprits...elle décide d'essayer de marcher avec le soutien de l'accompagnateur jusqu'au parking proche mais il lui faut très vite se rendre à l'évidence, la douleur est trop forte et décision est prise d'appeler les secours. La Sécurité civile arrive par les airs dans l'heure qui suit et l'emmène à l'hôpital de Chambéry où lui est diagnostiquée une fracture du péroné à hauteur de la cheville. Avertie, notre hôtesse prépare une chambre à son intention au rez-de chaussée du gîte ; A 21h, nous apprenons que l'hôpital lui donne son autorisation de sortie et nous récupérons Fabienne à Chambéry.
Samedi 7 juin 2025 : retour à Gap Journée humide prévue, pluie dès le matin ne nous incitent pas à tenter l'ultime randonnée du séjour. Nous décidons de rentrer directement. Les voitures sont bourrées, le soleil brille de plein feu au moment du départ au point de faire vaciller notre détermination ; bien vite pourtant, les nuages s'accumulent et la pluie s'invite sur le trajet du retour. A midi, nous sommes à St Bonnet.
Mini séjour Rémuzat - Dimanche 11 au mardi 13 mai 2025
Jour 1: Les Aiguilles de Rémuzat.
Sommes 16 au pk du Sénateur à 7h30. Nous reste Stella à récupérer au passage à la Freissinouse pour être au complet. Arrivée à 8h45 à Rémuzat. Aprés un arrêt rapide au Gîte de Curebiasses pour laisser, pour certains, les pic nic de lundi et mardi, nous prenons une piste qui va rapidement se transformer en sentier, direction le Col de l' Enclus. Avant celui-ci, le Pas de l'Eygues, le bien nommé, car le sentier devient ruisseau et mouille les pieds des participants chaussés d'été. Au col nous distinguons les Aiguilles, plutôt un dôme arrondi. Nous décidons de laisser nos sacs afin de grimper légers. Aprés une succession de passages cablés, nous atteignons le sommet. A peine le temps de prendre quelques photos et nous repartons plein Est afin de trouver le passage qui nous permettra de rejoindre le Col. Antoine et Philippe sont partis en éclaireurs. Enfin, voilà le passage et le sentier se situant au nord de la barre rocheuse de la Montagne des Gravières. Nous retrouvons nos sac. Le pic nic est vite avalé, car déjà, à l'horizon, la pluie s'annonce. Retour sur nos pas pour prendre une piste plein sud. 2 averses nous passent à coté, mais la troisième est la bonne et nous contraint à enfiler nos capes. Quelques hectomètres plus loin, nous retrouvons le GRP Tour des Baronnies provençales. La piste devient humide et glissante. La fin de la rando devient compliquée. Il est 17hs lorsque nous arrivons au gîte. La journée fut longue. Installation dans nos chambres respectives dans cette demeure trés ancienne (1600), non habitée depuis 1914, rachetée par Emmanuel, notre hôte, en 1974, et rénovée par ses soins aprés 10 ans de travaux. Aprés une douche réparatrice nous voilà de nouveau ensemble pour prendre un apéro, bien mérité. Le gîte étant en gestion libre, chacun participe. Hormis les couples Anne, Antoine et Brigitte, Philippe qui s'installent pour jouer aux cartes, le reste du groupe regagne les chambres.
D+ 1000m - 18 kms.
Jour 2: Le Rocher du Caire.
8hs, petit déj. La météo s'est nettement améliorée. Aprés dissipation de la brume matinale, le ciel bleu apparaît. Nos chaussures ont seché durant la nuit dans la chaufferie, merci Emmanuel. Brigitte, Marie et Sylvie prennent l'option voiture jusqu'au pk du Rocher du Caire via le village de St May. Le restant du groupe va suivre le cours d'eau de l'Eygues sur environ 2 kms avant "d'attaquer la falaise". La pente devient raide et grâce à une échelle, des cables, un passage sous roche et de nouveaux cables, nous allons enfin pouvoir retrouver un sentier plus agréable. Un bref arrêt nous permet, à l'aide de jumelles de voir notre premier couple de vautours sur son aire, à flanc de rocher. Un peu plus loin, voici la croix, symbolisant le point sud du Rocher du Caire. Nous venons de parcourir 3,7 kms et 400m de dénivelée. Le village est situé en contrebas et nous pouvons, également, admirer les majestueux vautours qui planent, ce matin, dans le ciel Drômois. Le groupe initial se reforme et prend la direction du Col de St May en suivant la crête de la Falaise. Arrivée à son point culminant au lieudit "Le Dévés", nous nous installons pour le pic nic. Régine, distribue ses tablettes de chocolat, noir ou au lait. Il est temps de repartir. Arrivés au Col, les 3 du matin vont pouvoir rejoindre leur véhicule en traversant le Plateau de Saint- Laurent. Les 14 autres, par un sentier rendu glissant par la pluie de la veille, retrouvent le GRP. Nous reste à le suivre, avec une halte prolongée sous la fakaise afin d'admirer le ballet des couples de vautours fauves venant, à tour de role, alimenter leur progéniture. Quelle beauté !
D+ 730m - 13 kms.
Aprés la douche, nous nous installons dans le jardin du gîte pour un "apéro concert". A la baguette ou plutôt au ukulélé et au chant, Brigitte, la savoyarde. Ensuite Fabienne, notre hébergeuse, avec sa guitare, nous interprète 2 chansons (de Georges Moustaki) qui remuent tout l'auditoire.
Jour 3: La Montagne de Maraysse.
Nous saluons chaleureusement Fabienne et Emmanuel, puis départ en direction de Gap à 9hs. Aprés 1/2h de route, arrêt au village de Ribeyret. Une belle journée s'annonce. Tout d'abord 1kms sur goudron avant de prendre une piste à droite à la Serre des Auberts. Face à nous se dresse La Montagne de Maraysse. A la côte 1180, la piste de vient sentier, un PR. Celui-ci va nous permettre d'atteindre le Col des Casset. Nous poursuivons notre ascension, aidés par de petits cairns, les marques jaunes sont rares. Un peu plus loin, les batons sont remisés dans les sacs car les mains sont utilisées pour faciliter notre progression. Nous passons, ainsi, plusieurs passages délicats. Ensuite, rapidement, nous allons nous rendre à l'évidence que la poursuite de la rando, sur ce terrain, est impossible. La sécurité du groupe avant tout. Nous positionnons une corde de 20m qui fera office de main courante. Antoine, en amont, sert de "piton". Nous réitérons la formule par 2 fois, avant de revenir au Col. Aprés cette épreuve et le pic nic, la sièste devient obligatoire. A sa suite, l'itinéraire du matin est repris afin de retrouver nos voitures. Un dernier coup d'oeil, une dernière photo à cette montagne qui ne s'est pas laissée apprivoiser. C'est promis, nous reviendrons.
D+ 680m - 9kms.