Rando au col de Combeau Il fallait y croire ce matin pour se diriger vers le col de Combeau. Différents plans B avaient été imaginés en cas de météo médiocre : un aller-retour vite fait au Cuchon, si le temps se dégradait vraiment, ou bien un simple parcours sur le balcon de la Rouanne si les cieux étaient un peu plus cléments. Mais de là à faire l’ascension du col de Combeau, non, il fallait y croire… Nous nous retrouvons donc 7 randonneurs (euses) sur le pkg d’Ancelle à l’heure prévue et je m’aperçois tout de suite que les motivations sont au rdv (certaines sont « gonflées à bloc » : « le Combeau, sinon rien! » iront même affirmer quelques unes.) Je n’avais dès lors plus le choix… Nous entamons donc tranquillement la montée en direction du Cuchon et du Balcon, puisque le départ est commun aux deux randos, sous un ciel finalement bien plus engageant que prévu. Une première courte pause à l’embranchement des deux chemins nous permet d’enlever les vestes et aussi de décider de la suite du parcours. Les belles éclaircies nous incitent vivement à poursuivre en direction du Balcon de la Rouanne. Après quelques minutes d’une bonne montée en lacets, nous parvenons à un petit col (sans nom) où trône un magnifique caïrn géant (au lieu dit « La Masse ») qui nous offre un point de vue incroyable sur toute la vallée d’Ancelle et son plateau. Nous verrons par la suite d’autres caïrns identiques en contre bas du chemin qui, d’après Marie Blanche ont été bâtis là pour avertir les randonneurs égarés des barres rocheuses situées en dessous et qui sont très dangereuses. Après avoir dépassé la cabane du berger, nous progressons régulièrement sur le balcon proprement dit avec en face de nous un paysage à couper le souffle : à la faveur des éclaircies, nous pouvons donc admirer l’Aiguille d’Ancelle, le Piolit, les Parias, le Fleurendon et le col de la Coupa, entre autres… La Grande Autane et le col de Combeau étant invisibles. Après quelques passages enneigés, nous rencontrons de belles « colonies » de gentianes de Koch ainsi que des pensées éperonnées des montagnes. Nous arrivons finalement à l’embranchement des chemins du balcon et de la montée au col de Combeau, après avoir traversé de nombreuses ravines (altitude 2000 m environ). Ici, le décor change brusquement : beaucoup plus de neige nous attend,
et les nuages se font bien plus présent. Le Col de Combeau tant convoité demeure toujours invisible. Qu’importe! La motivation reste intacte et nous entamons la montée sans hésiter une seconde. Je propose quelques petites variantes pour éviter la neige au maximum, notamment en suivant une petite crête qui nous ramènera sur le chemin un peu plus loin. A partir de cet endroit, la neige ne nous quittera plus jusqu’au sommet. Les éclaircies se font rares mais appréciables et suffisantes pour nous diriger dans la bonne direction, vu que le chemin devient pratiquement invisible. Nous progressons plus lentement en s’enfonçant jusqu’à mi mollets par endroits. Une dernière pente entre herbe et neige nous conduit enfin au col. « Ouf! » crieront certaines, « ça y est, on l’a fait » diront d’autres… Il est environ 12h30 et le pique nique est le bienvenu. Malgré les nombreux nuages présents, nous pouvons tout de même admirer la jolie crête enneigée qui se dirige vers le col du Seigneur et la Petite Autane. La descente se fera tranquillement alternant neige et chemin sec jusqu’au pkg de Rouanne Haute. Quelques gouttes nous accompagneront ainsi que plusieurs marmottes se prélassant à côté de leur terriers et pas du tout inquiètes par la présence de quelques photographes téméraires. La dernière partie du parcours se déroule sous de belles éclaircies à nouveau en suivant la piste carrossable de la Rouanne. Au final, ce fut une belle journée, plutôt inespérée côté ciel, avec environ 14 km parcourus et 850 m de dénivelé positifs. Merci aux Participants qui ont bien voulu « y croire ».
