Pic de Bure - dimanche 24 septembre 2023.
Rv était donné au pk intermarché de La Fare. A l’heure dite 12 randonneurs sont présents. Une dame vient faire un essai et une
habituée du jeudi tente l’aventure ce dimanche.
Nous embarquons dans 3 véhicules, direction le hameau de l’ Enclus dans le massif du Dévoluy via le col de Noyer.
Nous stationnons nos véhicules sur le pk légèrement au sud de la gare de départ du téléphérique donnant accès à l’Observatoire
du plateau de Bure.
La température est bien fraîche, 0°, en cette fin septembre. Les pluies de ces derniers jours ont laissé place, aujourd’hui, à un ciel sans nuage. Sur 300m environ, nous empruntons le Gr du Tour du Dévoluy jusqu’à la Cabane de l’ Avalanche, et là, direction
plein sud. La pente est de suite raide, ce qui nous laisse présager de la suite à venir. Après avoir contourné un parc à brebis nous
retrouvons le sentier balisé. Les doudounes sont remisées dans les sacs. Nous passons sous le rocher de Têtes Rondes et ensuite sous la Corne, et entamons la montée au Pas de l’Ane, consigne est donnée de regarder ses pieds car la forte pente engagerait à faire demi tour !!!! Celui-ci est atteint, première vrai pose après +500m de dénivelée. Au loin se profile le sentier dans un décor
exclusivement minéral. Et c’est reparti, le prochain arrêt se fait sur un petit plateau herbeux. 6 chamois broutent une herbe rase
dans un éboulis. Au loin apparaît la gare d’ arrivée du téléphérique. Avant d’atteindre le plateau, la pente s’incline fortement. Le
sentier n’est plus qu’une succession de pierres, toute notre attention est requise. Voilà, nous y sommes. Nous renfilons les vestes et parcourons le plateau à marche forcée sur la piste bétonnée dédiée au déplacement des paraboles. Nous atteignons le Col de la Selle. Le Pic de Bure est devant nous, 200m plus haut. Marie-Andrée se tartine ses mollets de pommade « vas y, vas y » avant de poursuivre la dernière partie de l’ascension. Le groupe se scinde en 2. Le Pic est atteint, nous ne sommes pas les seuls. La vue à 360° est extraordinaire. Il est 12h45. Nous nous jetons sur notre pique nique. La sieste est compliquée, manque de plat, manque
d’herbe verte. 13H30, il est temps de repartir car la redescente nous attend. Un arrêt photos aux paraboles et de nouveau la Combe Ratin jusqu’au pas de l’Ane. La presque totalité du groupe s’allonge sur un lit herbeux afin de récupérer quelque peu. Le reste du parcours se fera par le Gr de pays. Nous retrouvons nos véhicules, il est 17hs. Les sourires reviennent sur les visages rougis par le vent et le soleil. Vient le temps de nous séparer.
Résultat de ce jour, +1300m et 16,5kms.
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Refuge de Chalance – Dimanche 17 septembre 2023.
Nous sommes cinq au rendez-vous de la Maison de Pays de Saint Firmin. Une seule voiture suffit pour rejoindre le Rif du Sap, lieu de départ de la randonnée. Deux jeunes nouveaux, Alexandre et Mathilde, testent la randonnée au sein du RCV. Après consultation du cahier des réservations du refuge nous devrions rencontrer du monde durant notre montée. Le temps est nuageux et les sommets pris par les brumes. Nous espérons que la clarté venant du sud nous rejoindra courant de la matinée. Nous empruntons les lacets de ce sentier bien tracé mais pentu et enjambons le ruisseau. Plus haut nous débouchons sur une traversée en direction du plateau de la cabane du berger. La vue sur la Chapelle en Valgaudemar est plongeante. La cabane de la Lavine en face attire notre attention de par les moutons qui s’y trouvent, donc il ne devrait plus y en avoir sur ce versant : ouf, pas de patous !! Nous continuons notre progression le long du filet à moutons qui est resté en place. Quelques marmottes courent dans les près. Puis ce sont les rochers à grimper qui occupent notre attention avant de déboucher sur la prairie herbeuse où nous faisons une halte pour admirer le paysage et reprendre des forces. Nous atteignons la source mais ne prenons pas de ravitaillement car nous n’aurons pas de repas à préparer. Le temps s’est éclairci et des rayons de soleil nous réchauffent par moment. Après les grands cairns qui dominent la vallée nous apercevons au-dessus de nous le but de notre journée. Une dernière ascension et nous atteignons le beau refuge de Chalance. Le panorama est toujours à couper le souffle malgré les nuages posés sur quelques sommets. Nous déjeunons sur cette terrasse qui nous offre un spectacle magnifique. Quelques personnes qui ont dormi là-haut redescendent. Un peu de chocolat pour compléter le pur bonheur dû à cet endroit magique et nous devons penser à redescendre. Deux chamois nous feront l’amabilité de se percher sur un tertre pour notre plus grand plaisir. Tout était là pour que cette journée soit parfaite !
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Séjour à BESSANS du 11 au 15 septembre 2023
Lundi 11 septembre : Lacs Giaset, Perrin et Savine depuis le refuge du petit Mont Cenis(13,7km – D+/-:700m – Alt maxi :2694m – Alt mini : 2121m) Nous nous retrouvons au terme d'une courte nuit et d'un voyage de 3h passant par Suze – et un petit détour non prévu vers Montecenisio !- à la chapelle-pyramide du lac du Mont Cenis. Anne et Antoine nous y attendent pour nous emmener au parking du refuge du Petit Mont Cenis en longeant en voiture les berges du lac.
Francis et Marie partent de leur côté sur un chemin le long du lac vers le fort de Variselle tandis que le gros de la troupe part d'un pas allègre vers le lac Perrin, premier des nombreux lacs présents dans ce secteur. Les Dents d'Ambin se découvrent petit à petit au cours d'un sentier montant sereinement par de bons lacets. La bifurcation nous mène ensuite sur le sentier des lacs Giaset, la montée est rude et les lacs se dissimulent au fond de replats sans cesse renouvelés, on croit y être et on n'y est pas... La fatigue se fait sentir et c'est sur un dernier coup de reins que nous arrivons enfin au bord du lac pour déjeuner face aux majestueuses Dents. La halte est de courte durée et il nous faut redescendre vers le lac de Savine. Des passages techniques ralentissent considérablement notre cheminement, la fatigue se fait de plus en plus sentir et nous décidons de couper la trace. Nous passons donc au bas du lac de Savine pour nous engager dans la descente tranquille du vallon du même nom, avec en toile de fond la Dent Parrachée et les glaciers de la Vanoise. Arrivés au hameau en ruines de Savine, une mauvaise surprise attend le groupe : une « légère » montée s'impose pour rejoindre notre point de départ. Un bref passage câblé oblige à utiliser nos mains avant de rejoindre la « queue de cerise » qui nous mène au parking.
Nos efforts ne sont pas finis car une visite de la chapelle St Sébastien de Lanslevillard est prévue au programme ! Nous descendons en voiture la route du col utilisé l'hiver par la station en piste verte dite de « l'escargot », plus longue piste verte de France voire d'Europe. Au village, Christelle Borot nous attend pour nous faire découvrir, derrière les murs d'une banale construction, une chapelle totalement couverte de peintures murales du 15°siècle époustouflantes de fraicheur malgré leur âge.
La visite achevée, nous montons rapidement au gîte du Petit Bonheur pour prendre possession de nos chambres et mettre les pieds sous la table (soupe de lentilles, gratin de carottes, haricots verts et beaufort). Nous ne veillerons pas ce soir, tout le monde part se doucher et se coucher dès 20h45.
Mardi 12 septembre : Glacier du Grand Méan depuis le parking du Carro(11,9km – D+/- : 920m – Alt maxi : 2870m – Alt mini : 2023m)
Après un très bon petit déjeuner, nous nous retrouvons à 8H00, direction le village de Bonneval sur Arc et le hameau de l'Ecot. La météo annonce quelques averses en fin d'après-midi. Après le passage de la barrière, nous empruntons la route qui monte au hameau de l'Ecot non sans avoir jeté un coup d'œil au passage au village que nous visiterons l'après-midi. Le départ est tranquille, sur le plateau de la Tronna, le long du torrent de la Reculaz. Nous admirons le Mont Seti, étonnante montagne conique évoquant le Népal lointain. Le sentier se raidit pour s'enfoncer dans les gorges de la Reculaz. Deux passages câblés nous attendent : le premier est le plus délicat, chacun y passe avec succès moyennant quelques fortes émotions, d'autant que quelques gouttes viennent mouiller le rocher. Le sentier débouche alors sur le cirque des Evettes, majestueux, magnifique avec en toile de fond le glacier et les sommets environnants : pic Regaud, Albaron, Ciamarella. Le recul du glacier se lit très facilement par les moraines frontales et latérales bien visibles. Nous montons jusqu'au petit pont romain enjambant la Reculaz. Là, le groupe se sépare en deux, certains partent pour le lac du Grand Méan avec 300m de D+ supplémentaires à gravir rapidement car le ciel est menaçant, d'autre bifurquent vers la plaine au pied du glacier des Evettes. La montée vers le lac s'avère rapide et au bout de 1H00 de montée dynamique, un panorama grandiose s'offre à nos yeux : le glacier vèle dans le lac, évoquant la Patagonie, surplombé par les pics du Grand Méan et de Francesetti. Au loin, 6 bouquetins paissent tranquillement et un chamois s'offre une sieste sur le glacier. Les nuages devenant de plus en plus menaçants, nous redescendons vite rejoindre nos camarades sous le refuge des Evettes, dont la fermeture occasionnait un ballet incessant d'hélicoptères apportant la réserve de bois pour l'hiver. Les nuages sont toujours menaçants alors la descente vers l'Ecot est rapide (moyennant quelques raccourcis !) et nous permet de visiter ce hameau totalement réhabilité.
Nous reprenons la voiture et faisons un arrêt-visite de Bonneval sur Arc, seul village de Haute Maurienne épargné lors de la seconde guerre mondiale et devenu un des plus beaux villages de France. Nous y apprenons l'histoire du village, son maire emblématique, la création du Parc de la Vanoise, la crue de 1957... avant de nous retrouver au bar du village et partager nos impressions de la journée.
Le soir, après un dîner encore une fois bien copieux et bon (ah, la soupe de champignons !), Valentin, un habitant du village, vient nous raconter l'histoire de son village et la vérité sur la tradition de sculpture du diable de Bessans.
Mercredi 13 septembre : Refuge de l'Avérole depuis Bessans(18,6km – D+/-:530m – Alt maxi : 2211m – Alt mini : 1730m)
La matinée s'annonce maussade. Les nuages bien bas dans la vallée nous font nous réjouir de ne pas avoir à grimper vers les sommets. Nous partons à pied du gîte pour nous diriger vers le stade de tir du biathlon et un gros tas de sciure. C'est la technique du « snowfarming » qui permet à la station d'épandre dès le mois d'octobre une fine couche de neige pour être la 1° à accueillir les skieurs de fond. Nous continuons dans le bois sous la Tierce pour arriver à l'entrée de la vallée d'Avérole. Nous remontons le torrent par la rive gauche, passons la conduite forcée qui draine l'eau des torrents amont vers le lac du Mont Cenis. Le sentier suit alors le pied de la Tierce, passe le ravin de l'Aigle. Au passage, nous admirons les hameaux des Vincendières et de l'Avérole, autrefois occupés. Tout à coup, nous apercevons à travers les nuages le refuge de l'Avérole au loin, perché sur son promontoire tel un château féodal, et sur la gauche la Bessanaise et son petit glacier suspendu. Nous traversons alors le torrent d'Avérole pour grimper vers le refuge que nous atteignons sous un soleil radieux. La vue sur le Vallon de la Lombarde, la Bessanèse, la pointe Marie et la Ouille d'Arbéron est éblouissante.
Nous profitons de la belle clarté pour pique-niquer et faire une petite sieste au soleil. Celui-ci ne tarde pas à être masqué par les nuages. Cela nous incite à prendre le chemin du retour par la rive droite. Nous traversons le hameau d'Avérole avec sa petite église attendrissante. A fur et à mesure de la descente à travers les prairies d'alpage où les vaches consentent à nous laisser un petit passage, le ciel se noircit et l'approche du hameau des Vincendières se fait sous une petite pluie fine. La traversée du hameau et la poursuite sur la route se font à marche forcée car la pluie devient plus intense. Nous profitons d'un dévers de toit au hameau de la Goulaz pour reprendre un peu de force avant de retrouver rapidement le plateau nordique de Bessans et le gîte, avec la perspective réjouissante d'une douche bien chaude.
En fin d'après-midi, nous faisons une visite de la charcuterie artisanale du Pontet. Matthieu nous accueille et nous décrit avec passion son métier : travail de la viande de porc, de mouton, de bœuf, salage, fumage, séchage. Tout a l'air si bon que nous en repartons les bras chargés de bœuf séché, de jambon cousu de Bessans et autres spécialités.
Le repas est encore une fois bon et copieux : salade, diots au vin blanc accompagnés de polenta.
Le soir, cellule de crise : Antoine nous fait part des interrogations liées à la météo. Le choix est fait d'inverser les randos prévues.
Jeudi 14 septembre : Refuge du Carro par le sentier balcon de l'Oulietta(18,3km – D+:565m – D- : 996m – Alt max:2761m – Alt min : 2033m)
Au matin, changement de programme ! La météo redevenue optimiste nous incite à effectuer la grande randonnée prévue vers le refuge du Carro. Le départ se fait depuis le parking de l'Oulietta sur la route du col de l'Iseran. De là, le chemin monte dans un premier temps assez raide pour se poser ensuite sur une épaule. De là, Waouh !, le spectacle est magique ! Le soleil joue avec les nuages en lambeaux, une mer de nuages noient le fond de la vallée, les sommets de l'Albaron, du Charbonnel et de Ronce luisent au soleil. Il faut s'arracher de la contemplation pour emprunter le long sentier balcon qui nous permet de voir le domaine skiable de Bonneval et l'itinéraire que nous avons suivi lors de la montée au lac du Grand Méan et du refuge des Evettes. Petit à petit, le plafond s'abaisse, les nuages gagnent le ciel. Nous passons à côté du lac du Pys avant de rejoindre doucement le refuge que l'on aperçoit très loin, posé sur son socle de pierres. En bas, la vallée de la Duis s'évase jusqu'au glacier des sources de l'Arc. Au loin, nous apercevons 3 chamois. Au passage d'une barrière d'alpage, nous trouvons un cadavre de brebis à moitié dévoré. L'arrivée au refuge s'effectue sous un ciel bien bas. Les abords sont occupés par deux lacs, l'un noir (torrentiel), l'autre blanc (glaciaire). Nous prenons un repas rapide et amorçons la descente dans la vallée de la Duis par un chemin en lacets bien roulants. Dès que nous touchons la piste pastorale, quelques gouttes nous surprennent, juste à temps pour foncer vers le parking de l'Ecot où Francis nous attend avec sa voiture pour prendre en charge les chauffeurs qui iront récupérer leur voiture au parking de l'Oulietta et viendront nous chercher.
En fin d'après-midi, nous visitons la chapelle St Antoine de Bessans classée monument historique depuis 1897. Comme celle de Lanslevillard, ses peintures murales intérieures mais aussi celles d'extérieur sont fascinantes. La visite se conclut par un exposé magistral de Christelle sur la composition des retables.
Le soir, Anne nous fait la surprise d'un apéro maison à base de vin de citron qui ouvre bien l'appétit sur le dernier repas : tartiflette-salade.
Vendredi 15 septembre : Lanslevillard par collet de la Madeleine et chemin du Petit Bonheur(12,4km – D+/- : 440m – Alt max:1773m – Alt min : 1463m)
Après avoir chargé les voitures en vue du voyage de retour, nous nous garons sous le collet de la Madeleine pour attaquer le sentier à flanc de montagne qui mène doucement vers Lanslevillard. La Lombarde envoie une nappe de nuages depuis le col du Mont Cenis sur le fond de la vallée. Le soleil est radieux et permet d'admirer la Pointe de Ronce et son glacier. Au loin, la Dent Parrachée fait sa timorée en se cachant sous un gros nuage.
Depuis le versant adret, nous apercevons l'étendue du domaine skiable de Val Cenis.
Nous descendons vers le village par le chemin des chasseurs après avoir constaté les traces de l'avalanche qui a ravagé le bas du village en 1970. Après un passage à la boulangerie du village où certains craquent pour une croix de Savoie bien goûteuse, nous retrouvons Francis, Marie et Daniel pour une remontée vers les chalets de Chantelouve par le chemin du Petit Bonheur. Ancienne voie de circulation depuis Modane, ce chemin a été revalorisé il y a deux ans par un balisage original et des aménagements ludiques, aussi faisons-nous une photo de groupe sur un transat en bois géant et déjeunons sur une table de pique-nique de 10m de long.
Nous retrouvons nos véhicules et nous séparons pour un retour chacun son rythme.
Un séjour intense, sportif et culturel, des paysages magnifiques, des glaciers qui luttent contre le réchauffement, des animaux présents à de hautes altitudes : quel plaisir pour les yeux ! Le tout orchestré de main de maître par Antoine et Anne : un grand merci à eux !