LES RANDONNEURS du CHAMPSAURVALGAUDEMAR
                                                                                                      
                                                        


 

Chronique Rando Grotte des Corneilles du 14 juillet 2024.

Enfin un beau dimanche ensoleillé qui va nous permettre de réaliser cette rando annulée le 9 juin. 14 personnes inscrites, 7 femmes, 7 hommes, pour une fois la parité parfaite. Tout le monde est à l’heure. Nous embarquons dans les voitures, direction le pk sous Les Fermons. Une petite fraîcheur matinale nous fera garder la polaire quelques hectomètres. La première halte va nous permettre de tomber les vêtements superflus et déjà de
s’hydrater. La troupe va bon train, et 
voilà que déjà apparaît le refuge du Tourond lorsque nous traversons le torrent de la Muande par une passerelle récente. Un petit stop aux abords du refuge pour boire et s’alimenter avant une portion de sentier très raide. Le premier petit replat atteint, nous apercevons la Cascade de La Pisse avec son débit impressionnant. La pente reste sévère. Arrivés à la côte 1990m, le sentier menant à la cabane est barré, car occupée par le berger. Petite hésitation de l’animateur. Décision est prise de récupérer le sentier par l’alpage. Une fois celui-ci atteint, nous le poursuivons en direction de la résurgence. Bien avant celle-ci, nous le quittons et aidé par la trace gps, nous progressons par des virages successifs jusqu’à, enfin, arriver à l’entrée de la grotte. Délestés de nos sacs, la corde arrimée à un rocher et les frontales sur nos têtes, les plus hardis entament la descente. Une fois passé le premier passage en s’aidant de la corde la suite s’avère plus facile, mais toujours en pente descendante. Nous allons progresser ainsi sur environ une soixantaine de mètres avant d’être bloqués par une seconde marche. Dans la pénombre et avec le bruit du torrent qui gronde, l’impression est envoûtante. Nous faisons demi tour et retrouvons la lumière du jour. Il est l’heure de retrouver le reste du groupe un peu plus bas afin de se restaurer. La pâte de coing au géranium de Chantal et les célèbres canistrelli de Marie-Blanche seront notre dessert du jour. 13H15, il est temps de repartir. Le retour s’effectue par le même tracé. Pour la dernière rando avant la trêve estivale nous prenons un rafraîchissement sur la terrasse du refuge du Tourond, émerveillés par le paysage. Il nous reste une heure de marche pour rejoindre nos voitures. La rando se termine, D+ 1050m pour 14kms. 
Ps: Je voudrais profiter de cette dernière chronique pour remercier tous les adhérents qui m’ont suivi lors des mes randos depuis le 08/10/23 dernier, également lors de mon séjour Lozère. Je n’oublie pas l’actuel bureau de l’association qui fait un travail remarquable, et enfin, Marie-Blanche, un grand merci à toi qui m’honore de ta confiance, quelquefois aveugle, puisque hier, je t’ai un peu, beaucoup, obligé à nous rejoindre dans la grotte. Je vous souhaite, à tous, un très bel été, et vous attend nombreux pour la reprise le 01/09/24.

Patrice.
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Les crêtes et le lac de l’Estang – Dimanche 7 juillet 2024

Après les très grosses pluies de la nuit, un brouillard épais tapisse la vallée ce matin. La météo nous a prévu une belle journée donc nous fonçons… dans le brouillard ! Arrivés aux Richards les 11 participants à cette aventure sont confiants et ils ont bien raison car très rapidement apparaissent des morceaux de sommets, puis le soleil perce et les nuées se trouvent au-dessous de nous dans la vallée. Nous quittons le sentier qui mène au col du Palastre pour nous diriger vers le vallon de droite. Après quelques lacets nous entendons les clochettes et les bêlements des moutons devant nous. Nous coupons un virage pour retrouver le sentier un peu plus haut afin d’éviter une rencontre avec les chiens. Le troupeau avance à notre opposé sous la Pousterle. Un glissement de terrain a coupé le chemin un peu plus haut mais le passage reste correct. Nous arrivons à la cabane de la Baume, prête à accueillir prochainement le troupeau, car les parcs sont déjà prêts. La dernière partie pour arriver au col de la Pousterle est un peu plus raide car moins bien tracée. Nous obliquons vers la gauche et la crête qui domine le vallon du Tourond. Le refuge est à nos pieds quelques 600m plus bas avec la cabane du berger, le tour de Planure, le col de la Vénasque, la Prouveyrat, …. Le Chaillol est dans les nuages. Nous empruntons les crêtes et profitons du paysage de la vallée de Champoléon, des sommets d’Orcières, de Prapic, des Autanes, … Les rhododendrons sont en fleurs et le vallon de l’Estang se colore en rouge. Nous traversons le ruisseau afin d’atteindre le côté du lac. Une petite grimpette, parfumée d’orchis vanillés, nous permet d’atteindre celui-ci. Il est presque plein et entouré d’un bel écrin de verdure. De nombreux têtards se sauvent à notre passage, mais nous trouvons de l’autre côté du lac deux tritons. C’est un peu maigre car avant il y en avait plus. Il est midi et la pause déjeuner se décide dans l’herbe au bord du lac et au soleil. Idéal ! Un gâteau au chocolat de Josseline nous régale en dessert. Il faut repartir car nous avons des obligations aujourd’hui et il ne faut pas rentrer tard. Nous décidons quand même de passer par le magnifique petit vallon secret … qui donneras quelques sueurs à certains pour le rejoindre. Au bord du ruisseau les moustiques sont là et la guerre est déclarée avec les plus sensibles. Une descente glissante plus bas, avec quelques chutes sans gravité si ce n’est le pantalon taché, nous rejoignons le GR. Nous dominons la vallée de Méollion, les aiguilles de Pertuis, la vallée d’Orcières et les sommets environnants. De nombreux arbres tombés ont été coupés car ils entravaient le cheminement. Merci la comcom ! Un arrêt à la fontaine et c’est la descente vers les Richards que nous atteignons à 15h. D+ 880m pour 12 kms.
Une journée un peu technique que tout le monde a apprécié.

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Petit et Grand Journal depuis Aspres les Corps - 30 juin 2024

Pas de difficulté particulière (cela grimpe un peu au début).... voilà ce que l'on pouvait lire sur le descriptif de notre site, concernant la rando d'aujourd'hui. C'est exact, pas de difficulté particulière et celà grimpe un peu (beaucoup serait plus juste) au début. La difficulté est que le début est très long...pratiquement deux heures d'une montée raide et glissante, depuis le point de départ à Aspres les Corps. Cette épisode pentu achevé nous débouchons sur une crête qui nous conduit jusqu'au Petit Journal. La vue à 360 nous montre le Champsaur d'un côté et de l'autre vue panoramique sur le lac du Sautet. Le chemin n'est pas très visible, et de haute herbes trempées nous rendent prudents particulièrement dans la descente. Le ciel voilé de ce matin a laissé place au ciel bleu et il fait chaud pour le notre pique-nique. Pause assez courte car un troupeau de vaches se rapproche de nous, ce qui inquiète certaine randonneuse... Retour par un sentier inédit, qui nous ramène à Aspres vers 15h00 ce qui laisse le temps à chacun d'allez acomplir son devoir: voter !
Nous étions 7. Circuit de 11,5 km / D+810 m
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Vers le col des Tourettes – Dimanche 23 juin 2024
Nous sommes huit à Pont du Fossé à 7h30. Direction Prapic où les marmottes dorment encore. Les champs du plateau de Charnière sont remplis de fleurs multicolores. La météo de ces derniers jours ayant apporté beaucoup de pluie nous serons tout au long de la journée entourés de cascades, de ruissellements et de neige fondant. Que d’eau que d’eau… ! Nous montons allègrement le sentier qui mène jusqu’au Saut du Laïre et apercevons le troupeau de moutons sur la droite au-dessus des cabanes. Les rhododendrons sont en fleurs tout autour de la cascade. Nous traversons le plateau pour nous diriger vers la cabane de la Barre occupée par trois personnes. Le rythme est soutenu et nous avançons sur le sentier tantôt sec, tantôt remplacé par un ruisselet. Le ciel clair au départ s’est voilé et les sommets enneigés nous dominent. Jusqu’où pourrons-nous aller ? La question est posée. Nous progressons jusqu’à l’embranchement avec le col des terres blanches en contournant quelques névés qui nous permettent d’apercevoir de fragiles soldanelles tout juste écloses. La neige est là, les Tourettes nous dominent nous continuons encore un peu en traversant quelques névés. Il faut se rendre à l’évidence que malgré le peu de distance qu’il nous reste à accomplir nous ne pourrons pas grimper, sans difficultés, jusqu’au col. La décision est prise de déjeuner à l’abri du vent sous un beau rocher. Il est 11h30 et nous avons grimpé 1000 m. Sous la protection du col et de ses deux belles Tourettes nous déjeunons devant un panorama à couper le souffle. Le Mourre Froid qui porte bien son nom est dans un grand blanc, un peu rosi par le sable du Sirocco de ces derniers jours, la pointe et le col de Reyna, le Garabrut, la vallée de Prapic, Orcières, le Tourrond, le Chaillol, l’aiguille de Sédéra, tous ces sommets nous regardent ! De nombreuses marmottes courrent ça et là. Bien qu’à l’abri il ne fait pas chaud entourés de cette neige. Nous reprenons la descente en traversant les névés, qui en haut, qui en bas… pour revenir sur la crête et les beaux caïrns qui dominent les cabanes de la Terce, du chapeau roux ainsi que le Chapeau Rouge. En arrivant dans le vallon du Saut du Laïre nous faisons une petite halte au soleil dans une herbe grasse propice à la sieste et à l'observation des chamois qui broutent au-dessous de la grande barre. Quelques gouttes nous perturbent et nous reprenons la descente, interrompue par la fin du chômage des moutons (et surtout des patous...) qui arrivent vers nous. Nous attendons qu’ils traversent le ruisseau pour repartir, mais leur destination n’est pas de grimper vers le fond de la vallée mais de débouler pour rejoindre un joli près juste à côté de la passerelle du bas. Nous aurons la totalité du troupeau autour de nous pendant toute la descente du côté gauche du ruisseau et les chiens avec. Ceux-ci très bien dressés sont venus nous saluer tour à tour et même porter des signes de tendresse à certains… L’Auberge Prapicoise étant ouverte nous en profitons pour nous désaltérer et faire le bilan de cette superbe journée. D+ 1000m pour 17 kms.

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Barre de la Roche des Arnauds en boucle depuis les Baux - Dimanche 16 juin 2024

Les pluies diluviennes de la veille n'ont pas découragé les 9 RCVistes (ça se dit ça?) qui se retrouvent sur le parking du Sénateur à Gap, direction La Roche des Arnauds et le hameau des Baux. Nous y retrouvons Alexandre qui porte le groupe à 10.

Le ciel est dégagé, la température encore un peu fraîche, cela tombe bien car la balade commence « droit dans le pentu » sur la Serre Lambert et dans la combe des Escuettes. Les polaires sont vite retirées, les restes des agapes de la rando-grillade éliminés et le souffle court..

Arrivés à mi-pente sous la Barre de la Roche des Arnauds, le chemin bifurque en balcon vers la croupe qui surplombe le village de Rabou. Les genêts sont éclatants et nous admirons au passage l'orobanche grêle, petite plante à écailles en spirale de couleur brune.

Nous bifurquons ensuite sur la crête en direction de la Tête de la Clappe ; le sol y est couvert d'un tapis de fleurs : Hélianthème des Appenins, Dame de Onze Heures, Céraiste des Champs, Saponaire, Phalangère à Fleurs de Lis, Joubarbe....La progression hors sentier ne nous permet pas de les éviter toutes.

De part et d'autre de la crête, la vue est magnifique malgré le passage de quelques brumes d'humidité : au sud, la Céüse et toutes les Baronnies avec au loin le Mont Ventoux, au nord la vallée du Petit Buech, le chemin des Bans, le Pic Melette et en arrière plan le Vieux Chaillol et la barre des Ecrins.

La progression est lente mais le Pic de Bure finit par se dévoiler. Une fois la cote 1987 atteinte, nous redescendons à travers les herbes au col des Roux ; nous y retrouvons les magnifiques « cabrettes » remontées par Pierre Para. La pause pique-nique s'y impose. Au dessus de nous, quelques vautours fauves jouent avec les vents et inspectent le paysage à la recherche de quelques nourritures. Ce ne seront pas les nôtres ! Un hélico vient troubler la quiétude du lieu.

Alors que le vent se met à forcir quelque peu, nous entamons la descente à travers bois le long des vestiges de Cabrettes. Certaines enfilent les crampons, d'autres jouent les montagnards aux pieds sûrs alors que le sentier est détrempé par les pluies de la veille. Résultat : une superbe glissade contrôlée pour Bruno et un beau fond de pantalon pour Alexandre.

L'itinéraire rejoint ensuite le sentier des avalanches qui nous mène tranquillement à flanc de versant vers la Barre. Une rencontre avec deux agriculteurs est l'occasion de reparler du loup, une carcasse de vache jalonne notre parcours.

Le retour se fait par le chemin en balcon sous la Barre ; nous jouissons du magnifique panorama sous un soleil éclatant avant de terminer dans la prairie près de la fontaine Bomboute en aval des Baux où sont stationnées nos voitures.

Très belle randonnée qui offre de superbes points de vue : 11,30 km et 945 m de D+.

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Le Roc d’Alibrandes – Dimanche 2 juin 2024
Soleil et ciel bleu au départ des Tourrengs pour les 13 participants. Un léger voile blanc se montre vers l’Est. Nous entamons le chemin d’un bon pas jusqu’à l’embranchement situé dans les prés un peu humides des pluies de la veille. Les vestes sont retirées car il fait bon. Le sentier déroule son ruban dans la forêt de hêtres tout d’abord, puis de mélèzes justes recouverts de leurs nouvelles feuilles vert tendre. Des pancartes annonçant un parcours aux 1000 virages nous inquiètent… mais c’est pour les VTT. Nous allons tout de même gravir, toujours dans la forêt, de nombreux « zig et zag » dont nous ne compterons pas le nombre… Au sortir du bois un sifflet de marmotte nous interpelle et nous l’observons qui grimpe allègrement la pente de l’autre côté du ruisseau. Tout à coup c’est un lièvre variable qui détale devant nous et remonte à grande vitesse la pente pour nous mettre à distance. Nous avons dérangé les habitants du lieu. Un chevreuil est passé derrière le groupe également. Nous atteignons le croisement avec le sentier venant de Merlette et tournons à gauche vers le Roc Alibrandes prévu à 900 mètres de distance. Au détour du sentier, juste en dessous du sommet, la neige est là…. Qu’à cela ne tienne nous empruntons la pente en direct et arrivons au sommet par la face Sud ! Tout le petit groupe est ravi de se retrouver à 2420m. Le panorama est superbe sur le fond de Prapic, Méollion, Champoléon avec le Sirac et les sommets environnants, Tourrond, Chaillol, l’Estang, Vallée du Champsaur et ses Autanes, le retour sur l’Aiguille d’Orcières, Basset et le fond de Prapic, tout est très enneigé !. La salle à manger est à 360° - vue imprenable ! Un gâteau, des dattes, plus une nouveauté cuisinée par Antoine, terminent le repas. Quelques nuages sont apparus et nous ne nous attardons pas. La descente pleine pente pour rejoindre le sentier fait l’objet de quelques glissades sur les fesses, plus faciles pour les genoux. Des gouttes nous surprennent juste avant la forêt mais elles seront de courte durée. Nous admirons les fleurs : gentianes de Koch, Daphné camélée si odorante, Céphalanthère, pensées...  Avec quelques arrêts pour refroidir les genoux nous dévalons les 1100m de dénivelée et arrivons aux Tourrengs. Nous ne pourrons pas nous désaltérer à Pont du Fossé, les bars sont tous fermés. Une belle journée de printemps, sans pluie, mais avec un dénivelé de 1100m et 15 km de distance. Un bon entraînement !
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La Pinouse d’Ancelle et l’Arche - Dimanche 26 mai 2024
Nous sommes 8 au départ du parking des poubelles d’Ancelle, à 8h54. Nous partons à 1341m d’altitude. Nous empruntons la piste forestière, qui longe le cours de la Rouanne, jusqu’à la bifurcation à droite pour le sentier de la Pinouse. Les discussions vont bon train. Nous partons sur le sentier forestier qui va nous habituer tranquillement à prendre du dénivelé. La montée est progressive jusqu’au sommet de la Pinouse et c’est là que nous prenons une grande respiration. Nous bifurquons à gauche pour le sentier de l’Arche. Il suit la crête au-dessus de Chaude oreille et les efforts se font sentir. Les paroles se font beaucoup plus rares et seuls les chants d’oiseaux se font entendre. Le groupe reste bien soudé. Nous découvrons, au rythme de nos pas, l’orchidée blanche, les anémones sauvages, les gentianes des Alpes, les pensées, les myosotis. Après 400 m de dénivelée, nous atteignons un deuxième plateau, au-dessus du Clot Tourci. Nous nous trouvons au pied des premiers névés … il nous reste 150 m de D+ à effectuer pour atteindre le sommet de l’Arche mais le devers enneigé jusqu’au col entre l’Aiguille et l’Arche ne nous inspire pas confiance.
 Ici, nous prenons la décision de s’arrêter pour pique-niquer. Il est 11h45. Nous sommes à 2100 m d’altitude.
Nous décidons de profiter de ce plateau herbeux où la salle à manger est parfaite … et le panorama sur la vallée du Champsaur et le bassin gapençais toujours aussi rafraichissant ! Sitôt les dernières douceurs du pique-nique partagées, la sieste devient contagieuse … sous le regard du vautour qui survole notre groupe et les familles de marmottes. Vers 13 heures, nous reprenons la descente jusqu’à la Pinouse … la progression est bien plus aisée dans ce sens ! Notre serre file du jour nous explique, au passage de deux énormes fourmilières, ce qui se passe lorsque l’on tapote avec la paume de la main une fourmilière active … Le groupe a testé … à vous de la faire ! avec modération !!! A la Pinouse, changement de direction pour rejoindre le hameau de Moissière (ce qui nous permet de faire une boucle) et retour au parking vers 15h30.
 Une belle journée ensoleillée durant laquelle les messages et communications de « Bonne fête à ma Maman Randonneuse » ont fusé !!!
12,5 km - D+815 m
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