Le refuge et le col de Chalance – Dimanche 15 et lundi 16 septembre 2019
Rendez-vous matinal à 7 h à Saint-Bonnet pour les 11 participants afin de rejoindre le Valgaudemar et le Rif du Sap. Chacun récupère une partie des courses faites par notre Président et son épouse en prévision du repas du soir. Les sacs s’alourdissent et nous savons qu’il faudra encore prendre deux litres d’eau supplémentaires à la source au-dessous du refuge, car il n’y a pas d’eau potable là-haut !
La montée débute avec la vérification du cahier consignant que nous sommes bien prévus pour le couchage du soir au refuge. Tout est ok. L’ascension peut commencer. Le rythme est lent car le poids des sacs se fait sentir et accentue le mal au dos de certain, les machines ont du mal à démarrer. Le soleil nous rattrape et avec lui les vestes tombent, lunettes et chapeaux refont surface. Les corps réchauffés prennent leur cadence habituelle et la colonne avance doucement mais surement.
La montée tout en lacets nous laisse contempler la belle vallée du Valgaudemar. Une pause sur un replat et nous pouvons observer le versant opposé où se situe la cabane de la Lavine qui fera l’objet d’une prochaine rando. Les couleurs de l’automne commencent à s’imposer et nous admirons des rouges, des jaunes éclatants parmi les arbres du bas. Nous sommes rejoints par trois dames, connues de certaines, qui nous dépasserons un peu plus loin. Au détour du chemin nous apercevons enfin le refuge situé tout là-haut à côté du majestueux Pic Lambert. Nous rejoignons le replat où se trouvent les cabanes du berger ainsi que le patou … qui nous accueille bruyamment… vite arrêté par son maître situé un peu plus haut sur le sentier. Très gentiment le berger, connaissance d’une des nôtres, nous propose de nous offrir le café. Mais la montée est encore longue et nous préférons ne pas laisser refroidir nos muscles. Ce sera pour demain au retour. La pente se fait plus raide et nous passons quelques rochers où l’aide des mains est utile. Puis à travers les pâturages la trace est directe jusqu’à la cascade et la source où nous nous ravitaillons en eau potable. Les sacs sont très lourds et le pas se ralentit encore ! Mais nous progressons et arrivons au refuge dans le timing idéal pour le repas ! Nous envahissons la petite terrasse du refuge et faisons fuir plus haut dans les rochers les quelques occupants du moment. Deux randonneuses ont du mal à arriver et Philippe et Josette redescendent pour prendre les sacs et leur permettre la fin de l’ascension.
Une fois restaurés et la petite sieste faite pour certains nous reprenons les sacs, allégés au maximum, et partons en direction du col de Chalance. Plus que cinq volontaires très motivés, car il y a encore pas loin de 500m de dénivelé à grimper. Nous suivons le tuyau d’alimentation en eau du refuge sur une bonne partie de la montée au milieu des rochers et des éboulis. Une vire à passer qui requiert toute notre attention et nous reprenons notre ascension de caïrn en caïrn. Nous approchons du col sur la droite par un dernier éboulis bien glissant. Ca y est nous sommes à plus de 3000m. Une première pour Françis ! La vue s’ouvre sur le glacier et le lac de la Muande, le refuge de La Lavey, le lac des Rouies,… Tout simplement grandiose !
Quelques gros nuages sont au-dessus de nos têtes et Anne-Marie sent même deux gouttes… nous reprenons la descente au milieu de toutes ces roches, mais en utilisant les grandes plaques bien plus faciles pour l’adhérence. Philippe complète au passage, de manière artistique, quelques caïrns… ! Nous observons avec les jumelles les alentours mais nous ne voyons ni chamois, ni marmotte. Seule une perdrix sera aperçue dans la descente du col. Où se cachent les animaux ?
Après le savoureux cake de Lili servi pour le gouter, il est rapidement l’heure de boire l’apéro offert par Françis pour fêter son 3000m. Nous profitons de la terrasse et du somptueux panorama. Le soleil commence à baisser et nous rentrons pour souper. Les pâtes bolognaises, cuites al dente sont un régal. Bravo à Alain qui a tenu son engagement de nous faire goûter une vraie sauce bolognaise maison ! Une bonne tome de chez Marion et un cake marbré d’Edwige complètent le repas. Un Bourgogne, un Côte du Rhône et pour finir un génépi facilitent la digestion. Le panneau solaire nous permet d’avoir de la lumière : c’est le luxe ! Nous nous couchons de bonne heure avec un bon fou rire d’Edwige et Christine au sujet d’une photo, paraît-il audacieuse…. Que nous ne verrons pas. Dommage ! La nuit est tranquille dans le dortoir. Le ciel est dégagé, bien éclairé par la lune.
Réveil à partir de 7h, nous rangeons nos affaires et préparons le déjeuner que nous prendrons à l’extérieur en admirant le lever du soleil. La vaisselle terminée, le rangement du refuge effectué, nous prenons le chemin du retour et profitons à chaque étape du panorama et de la vision du charmant refuge de Chalance qui s’éloigne…
Nous nous arrêtons pour le café chez le berger avec qui nous partageons un très agréable moment. La discussion va bon train mais il faut repartir… le reste de la descente s’effectue avec quelques glissades sans gravité sur le sentier. Il est un peu plus de midi lorsque nous arrivons aux voitures.
Direction le Gioberney pour déjeuner. Après une arrivée au restaurant, où le personnel est légèrement grognon, nous nous régalons d’un bon « menu rando » avec des glaces énormes pour certains au dessert… 1 600 calories perdues pendant l’ascension 16 000 calories reprises en un repas… Le randonneur a un bon coup de fourchette !
Deux journées bien remplies. De la bonne humeur et de la convivialité. Un site remarquable. Tous les ingrédients sont réunis pour que la randonnée du refuge de Chalance devienne chaque année un incontournable à notre calendrier.